dimanche 12 décembre 2010

Invasion Los Angeles (1988)


Réalisateur : John Carpenter
Origine : la nouvelle Les Fascinateurs, Eight o'clock in the morning de Ray Faraday Nelson
Casting : Roddy Piper, Keith David, Meg Foster
Les répliques cultes qui tuent : “I have come here to chew bubblegum and kick ass… and I’m all out of bubblegum” ou encore “Brother, life's a bitch... and she's back in heat !”


They live ! Voici le titre original de cette série B d'anticipation par le maître John Carpenter.
Contexte : Samedi 11 décembre 2010, 19h, SciFy la chaîne des films mythiques. Invasion Los Angeles qui passe pour la 10ème fois en quinze jours, commence enfin. Cette fois-ci je capte le film au début donc je me dis banco!, re-découvrons ce chef d'oeuvre culte et critique des années Reagan et de la société de consommation.

Et là, loin de m'ennuyer, ce film a un tel potentiel comique que je me laisse embarquer de suite dans cette chasse à l'homme aux répliques fines et ciselées du type : “Où est ce qu'on va ?” Réponse : “Vous êtes mariée ? ”.


Dans le rôle principal du chômeur paumé qui vient à Los Angeles pour trouver un travail sur les chantiers et vit dans un bidonvilles avec d'autres marginaux, on retrouve Roddy Piper, le célèbre catcheur des années 80. Pas de kilt pour entrer en scène mais des moments propices au coup de la corde à linge ou encore au marteau mexicain.
Dans le rôle du pote black, incrédule au début mais qui accepte finalement de s'embarquer avec lui mais sans voir pas la fin du film, on retrouve Keith David, acteur prolifique s'il en est de ces 30 dernières années.




Bien sûr, on retrouve l'éternelle musique à 4 notes tellement culte de John Carpenter, celle là même qu'on peut aussi entendre dans Le Prince des Ténèbres et qui donne cette atmosphère si particulière au film. Alors qu'il trouve de curieuses lunettes dans une église reconvertie en usine de production, notre chômeur patent découvre le monde tel qu'il est réellement, c'est-à-dire plein de messages subliminaux invisibles pour le quidam mais qui sont bien là pour nous empêcher de nous réveiller. Obey, buy, marry and reproduce, autant de slogans serinés au temps de l'ère Reagan et tournés ici en dérision.


Les extra-terrestres, très moches soi-dit en passant et venant d'Andromeda - il fallait oser - sont là pour pousser les pauvres humains que nous sommes à rester dans un état léthargique, inconscients et disposés à consommer jusqu'à plus soif.
Et qu'est-ce-que symbolise le vilain prédicateur venant de l'espace ? Je vous le donne en mille : le golden boy yuppy des années 80, du type Gordon Gekko, le vilain diplômé d'une business school prêt à tout pour dominer le monde.




La fin reste tout aussi monumentale : alors que l'antenne de Channel 54 explose, les humains sortent de leur torpeur et peuvent enfin voir les aliens déambulant au milieu de la foule. On découvre alors une scène finale qui sera la seule scène quelque peu érotique du film laissant présager la reproduction des humains avec les êtres venus d'ailleurs. Je me demande encore quel genre de bébé cela peut donner....


Voir aussi :
Article Wikipedia
Fiche Allociné
DVD Amazon

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